Spiritualité - Réflexions personnelles

La sexualité

Dans ce monde où la peur domine l’amour, où le mental a effacé l’animal, où la séparation prime sur l’union, il est une forme de maladie qui sévit de plus en plus : l’asexualité. Etre asexuel, c’est n’éprouver d’attirance sexuelle pour personne. Sur le forum http://www.asexuality.org/fr/index.php, les membres viennent y clamer haut et fort leur déviance (c’est mon avis) et réclamer leur reconnaissance… Après les anorexiques, les anémiques, les asociaux, (les alcooliques, eux, restent anonymes), nous avons maintenant les asexuels !
Le sexe et l’érotisme n’ont donc pas de sens pour eux.

Pour moi le sexe est la base-même de la vie !
La libido est l’énergie fondamentale de l’être vivant qui se manifeste dans la sexualité. Freud en fait l’expression de l’instinct de vie. L’énergie sexuelle a une réalité biologique et Wilhem Reich, élève de Freud, la nomme orgone, ou fluide vital. Elle a été reconnue à travers l’histoire sous différents noms : Ch’i pour les anciens Chinois, prana pour les hindous, mana pour les Indiens du Pacifique, fluide vital pour les alchimistes du Moyen-Âge…

Nous sommes de trois natures : animale, humaine et divine, qui doivent toutes trois s’équilibrer.

Une personne qui n’a pas de libido est complètement coupée de son animal.
L’animal fait partie de notre nature profonde. Il nous permet de vivre nos instincts et d’exprimer nos émotions et les désirs de l’âme. Il permet à l’enfant en nous de vivre. Le cœur ne peut d’ailleurs pas fonctionner sans l’animal. Quand je regarde dans les yeux d’un animal, j’y vois l’innocence de l’enfant.
Quand on renie sa nature animale, C’est l’enfant intérieur que l’on tait-tue et son innocence que l’on perd.

Si on est coupé de son animal, on l’est également de ses émotions naturelles.
Un bébé est comme un animal. Il exprime des émotions naturelles, est tout aussi instinctif qu’intuitif mais peu d’entre eux conservent leurs instincts et émotions intactes dans notre société où l’adulte vient très vite les pervertir par peur.
Tout comme l’instinct de survie, de conservation, de protection…, l’instinct sexuel participe de la survie de l’espèce car il la perpétue en assurant sa procréation et sa pérennité. Il a une fonction supplémentaire très importante, celle d’éveiller le plaisir des sens. La capacité d’éprouver du plaisir renforce non seulement l’animalité, mais aussi l’estime de soi-même et l’ouverture au monde. Notre recherche du plaisir a pour but de retrouver l’état de béatitude, de bonheur total que nous connaissions de l’autre côté du voile, dont le souvenir inconscient nous anime toujours. Cet état doit être apporté dans la matière avec les outils du plan physique.
Mais l’instinct sexuel dans sa fonction d’éveil du plaisir a perdu son sens premier parce qu’il se heurte à un écran culturel que forment les peurs des Hommes. Ceux-ci donnent souvent plus d’importance aux plaisirs intellectuels ou sociaux qu’aux plaisirs des sens, éteignant ainsi leur sensualité. Ces expressions du plaisir ne peuvent être complètes sans qu’il y ait parallèlement un épanouissement sexuel harmonieux. Pour beaucoup d’entre nous, selon notre éducation basée sur des croyances erronées depuis des millénaires, les plaisirs sexuels sont encore considérés comme mauvais ou pervers. Les mentalités changent de plus en plus vite, et les valeurs avec elles, sous l’influence désastreuse des médias de masse. La notion de plaisir a évolué dans le sens dans lequel la société nous dirige de plus en plus clairement : la standardisation, l’abrutissement, l’irresponsabilité et l’égoïsme. Les plaisirs sont devenus synonymes de distractions, de sensations toujours plus fortes, d’accumulations matérielles, ou de jouissances destructrices pour atteindre un bonheur illusoire, inévitablement éphémère, bien loin de l’état de béatitude originel car ils ne font que combler un vide existentiel intérieur.

Les femmes qui se détournent de leur animalité, et par conséquent de leur sensualité et de leur féminité, deviennent trop masculines et rigides dans leur énergie. Même si certaines femmes sont féminines en apparence, l’énergie yang prédomine.
Les hommes qui s’éloignent de leur animalité deviennent trop yin. On ne sent plus en eux la virilité propre à leur sexe, cette « odeur » bestiale (phéromones) qui attire les femmes comme un aimant parce qu’elle réveille en elles leur féminité étouffée. Physiologiquement il peut y avoir un problème chez l’homme qui s’abtient car l’homme doit évacuer une substance. S’il ne le fait pas, l’énergie est bloquée et crée des tensions. Certains adeptes du New-Age prétendent qu’éjaculer ferait baisser la fréquence vibratoire, en s’appuyant sur le livre du taoïste Mantak Chia « L’homme multi-orgasmique » qui traite de la manipulation de l’énergie sexuelle vers les chakras supérieurs. C’est pour moi une fausse croyance qui nous vient de l’Orient. Pourquoi ne pas respecter la nature de l’animal que nous sommes aussi et faut-il à tout prix tout contrôler avec le mental ? Quand cette énergie est mentalisée, c’est-à-dire quand on la remonte trop au mental qui juge, on ne la laisse pas exister à son propre niveau animal qui est localisé dans ce centre-là.

L’abstinence entraîne en tout cas une frustration chez l’un comme chez l’autre. Ceux qui sont peu en contact avec leur animalité finiront par ne plus sentir cette frustration et croire que le sexe n’est pas vital ni indispensable au bonheur. Ils chercheront des petits plaisirs ailleurs, plutôt intellectuels ou sociaux, dirigés par le mental. Mais l’animal n’est pas mort pour autant !
Lorsqu’on est un tant soi peu attentif aux énergies des gens, il est possible de déceler le changement d’énergie, de regard et d’attitude de certaines femmes frustrées (consciemment ou non) qui fondent lorsqu’elles se retrouvent devant un beau mâle bien viril.

La violence qui provient de l’énergie sexuelle est à nuancer.
La violence qui s’exprime physiquement ou verbalement n’est que l’extériorisation d’une violence latente que nous avons tous en tant qu’animal. Elle est bien naturelle puisque c’est elle qui permet à l’animal de se défendre lorsque sa survie / sa progéniture est mise en danger.

Mais elle peut prendre différentes formes en fonction de son origine :

– soit elle est générée par un blocage d’énergie,
– soit elle est l’expression la plus forte de l’énergie sexuelle.

  • Dans le premier cas que je cite, la violence n’est pas naturelle ; elle est engendrée par la peur, la frustration, … et peut être très nocive pour soi-même et pour l’entourage. Une personne qui n’a jamais exprimé ses émotions de colère en est un exemple. C’est également le cas des personnes qui renient l’animal en eux, qui n’acceptent pas leur côté « lucifer » qui les pousse à exprimer leurs émotions, quelles qu’elles soient et avec l’intensité que la situation requière. Un jour ils explosent et la violence qu’ils produisent n’a en général rien à voir avec la situation et est tout à fait disproportionnée.
  • Dans le deuxième cas, la violence est naturelle et ne s’extériorisera que si l’individu est menacé dans son intégrité. Une femme « qui a du chien » ou un homme « qui a la bête » sont en contact avec l’animal en eux. L’énergie sexuelle est une force qui transparaît dans leur énergie, dans leur regard, mouvement, … Ils sont bien centrés. Cette force et cette présence peuvent être indûment assimilées à de la violence (du 1er cas) et peuvent donc faire peur. C’est pourquoi on met facilement l’étiquette de macho sur tout homme viril même s’il ne veut pas forcément dominer. Il en résulte que les hommes virils font peur aux femmes qui sont coupées de leur animal et que les femmes sensuelles font peur aux hommes qui sont également coupés de leur animal parce qu’il se dégage d’eux une énergie de violence (2ème cas)… et de fait, ils pourraient bien vous manger tout cru si vous osez toucher à leur intégrité, progéniture, amour de leur vie !

C’est marrant d’ailleurs de constater que les acteurs/trices qui « ont du chien » comme Antonio Banderas ou Monica Belluci par exemple peuvent jouer remarquablement dans tous les registres, du méchant au gentil, en passant par l’autoritaire et le comique, simplement parce qu’ils sont bien en contact avec leur animal. On ne peut pas en dire autant d’un François Cluzet qui ne peut jouer que les gentils mous ou une Meg Ryan qui ne peut jouer que les petites blondes grimaçantes !

La sexualité, c’est la vie, alors laissons-la couler en nous !

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