1. Comment la société considère l’argent
Extrait de « Conversations avec Dieu » de Neale Donald Walsh
DIEU : « Tu entretiens la pensée que l’argent est mauvais. Tu entretiens également la pensée que Dieu est bon. Mille fois merci! Par conséquent, dans ton système de pensée, Dieu et l’argent ne font pas bon ménage.
Ce qui rend les choses intéressantes, c’est que tu peux difficilement considérer l’argent comme une bonne chose. C’est-à-dire que si tu trouves qu’une chose est très « bonne », tu lui accordes une valeur moindre en termes monétaires. Alors, « meilleure » elle est (c’est-à-dire plus grande est sa valeur), moins elle vaut en termes d’argent. Tu n’es pas le seul dans ce cas: toute ta société entretient cette croyance. Par conséquent, vos enseignants reçoivent un salaire dérisoire et les strip-teaseuses, une fortune. Vos prêtres et vos rabbins vivent de pain et d’eau alors que vous lancez de l’argent aux vedettes du spectacle.
Penses-y: si tu accordes à une chose une valeur intrinsèque élevée, tu insistes pour qu’elle soit bon marché.
[…] Cette façon de penser contradictoire est une propension que vous avez; elle vient d’une idée fausse.
Cette idée fausse, c’est celle que vous entretenez sur l’argent. Vous aimez l’argent, mais vous dites que c’est la racine de tout mal. Vous l’adorez, mais vous l’appelez « fric ». Vous dites qu’une personne est « riche crasse ». Et si une personne devient vraiment riche en faisant de « bonnes » choses, elle devient immédiatement suspecte. Vous dites que c’est « mauvais ».
Ainsi, un médecin ne doit pas faire trop d’argent, à moins d’apprendre à être discret sur ce point. Et un pasteur – holà! Il vaut vraiment mieux qu’il ou elle ne fasse pas beaucoup d’argent (en prenant pour acquis que vous laisseriez une femme être pasteur), sinon, il ou elle aura à coup sûr des problèmes.
Tu vois, dans ton esprit, une personne qui choisit la vocation la plus élevée doit être la moins bien payée … »
NEALE : « Hmmm »
DIEU : « Oui, « hmmm », tout à fait. Penses-y comme il faut, car c’est une idée complètement fausse.
NEALE : « Je croyais que le bien et le mal n’existaient pas. »
DIEU : C’est vrai. Il n’y a que ce qui te sert et ce qui ne te sert pas. Les termes « bon » ou « mauvais » sont relatifs, et les seules fois où Je les utilise, c’est ainsi. Dans ce cas-ci, en relation avec ce qui te sert (par rapport à ce que tu dis vouloir), tes idées sur l’argent sont fausses.
Rappelle-toi, les pensées sont créatives. Alors, si tu crois que l’argent est mauvais mais que tu te crois bon … eh bien, tu peux voir le conflit.
Alors, toi, en particulier, Mon fils, tu agis carrément en fonction de cette conscience collective. Pour la plupart des gens, le conflit n’est pas aussi énorme que pour toi. Comme la plupart des gens font des choses qu’ils détestent pour ganger leur vie, ils n’ont pas d’objection à recevoir de l’argent en retour. Un « mal » pour un « mal », pour ainsi dire. Mais toi, tu aimes ce que tu fais de ta vie. Tu adores les activités dont tu la remplis à craquer.
Donc, le fait de recevoir de grosses sommes d’argent en échange de tes services serait, dans ton système de pensée, recevoir un « mal » pour un « bien » et c’est inacceptable à tes yeux. Tu préférerais crever de faim plutôt que de recevoir du « fric » pour un pur service… comme si, d’une certaine façon, le service perdait sa pureté si tu recevais de l’argent en échange.
On obtient alors cette véritable ambivalence à propos de l’argent. Une part de toi le rejette et une part de toi a du ressentiment de ne pas en avoir. L’univers ne sait pas quoi faire de cela, car il a reçu deux pensées différentes de ta part. C’est pourquoi ta vie, en ce qui concerne l’argent, connaît des hauts et des bas, car tu vas de haut en bas à propos de l’argent.
Ton point de vue n’est pas clair; tu n’es pas vraiment certain de ce qui est vrai pour toi. Et l’univers n’est qu’une grande photocopieuse; elle ne produit que des copies multiples de tes pensées.
Par conséquent, il n’y a qu’une façon de changer tout cela: tu dois changer l’idée que tu t’en fais. » (pages 196 à 199) (lire la suite à la rubrique « Vers un changement vibratoire de l’Homme et de la Terre »)
2. Votre droit à la richesse
Extrait de « La puissance de votre subconscient » de Dr Joseph Murphy
C’est votre droit d’être riche. Vous êtes ici pour vivre dans l’abondance, pour être heureux, radieux et libre. Par conséquent, vous devriez posséder tout l’argent dont vous avez besoin pour mener une vie pleine, heureuse et prospère. Vous êtes ici pour croître, vous étendre et vous épanouir spirituellement, mentalement et matériellement. Vous avez l’imprescriptible droit de vous développer pleinement et de vous exprimer de toutes les façons. Vous devriez vous entourer de beauté et de luxe.
Pourquoi vous contenter de joindre les deux bouts alors que vous pourriez jouir des richesses de votre subconscient? Dans le présent chapitre vous allez apprendre à vous familiariser avec l’argent; vous devriez toujours avoir un surplus par rapport à vos besoins. Votre désir d’être riche est un désir de vie plus large, plus heureuse, plus merveilleuse. C’est une impulsion cosmique. Non seulement elle est bonne, mais elle est très bonne.[…]
La connaissance des pouvoirs de votre subconscient est le moyen de marcher dans la voie des richesses de toutes sortes – spirituelles, mentales et pécuniaires. Celui qui étudie les lois de l’esprit croit et sait pour toujours que, quelles que soient les situations économiques, les fluctuations de la Bourse, les dépressions, les grèves, les guerres ou autres circonstances, il connaîtra toujours l’abondance, quelque forme que prenne l’argent. La raison en est dans le fait qu’il a saturé son subconscient de l’idée de richesse, et celui-ci pourvoit largement à ses besoins, où qu’il soit. Il s’est convaincu que l’argent coule librement à jamais dans sa vie et qu’il jouit toujours d’un merveilleux surplus. Se produirait-il demain une déroute financière dans laquelle tous les avoirs de notre homme perdraient leur valeur, comme ce fut le cas pour le mark allemand après la Première Guerre mondiale, il n’en continuerait pas moins à attirer la richesse et il aurait tout ce qu’il lui faudrait, quelque forme que pût prendre la nouvelle monnaie.
Pourquoi vous manquez d’argent
En lisant ce chapitre, vous vous dites probablement: « Je mérite un salaire plus élevé que celui que je reçois. » Pour ma part, je pense que la plupart des gens ne sont pas convenablement rémunérés. Une des causes pour lesquelles tant de personnes n’ont pas davantage d’argent est que, silencieusement ou ouvertement, elles le condamnent. Elles disent que l’argent est malpropre, que « l’amour de l’argent est la base de tous les maux ». Une autre raison de leur manque d’argent est qu’elles ont un sentiment de la vertu de pauvreté. Ce prototype subconscient peut être dû à l’éducation, à la superstition, ou encore à une fausse interprétation des Ecritures.
L’argent et l’équilibre vital
Un homme me dit: « Je suis fauché; je n’aime pas l’argent; c’est la base de tous les maux. » Ces déclarations témoignent d’un esprit névrosé et désemparé. Certes, l’amour de l’argent à l’exclusion de toute autre chose vous déséquilibrerait. Vous êtes ici-bas pour vous servir judicieusement de votre puissance et de votre autorité. Certains hommes ont soif de puissance, d’autres d’argent. Si vous braquez votre désir sur l’argent en disant: « L’argent, c’est tout ce que je veux, je vais me consacrer uniquement à amasser de l’argent, rien d’autre ne compte », vous obtiendrez de l’argent, vous ferez fortune, mais vous aurez oublié que vous êtes ici-bas pour vivre une vie équilibrée. Il vous faut aussi satisfaire votre faim de paix mentale, votre faim d’harmonie, d’amour, de joie et de santé parfaite. […]
Pourquoi vous ne devez jamais critiquer l’argent
Purifiez votre esprit de toutes les croyances superstitieuses au sujet de l’argent. Le considérez-vous comme une chose mauvaise, malpropre? Si tel est le cas, vous lui donnez des ailes pour qu’il s’éloigne de vous. Souvenez-vous que ce que vous condamnez, vous le perdrez. Vous ne pouvez attirer ce que vous critiquez. (pages 117 à 120 – Edition Le jour, éditeur)
3. L’abondance personnelle et planétaire
Extrait de « Sous les ailes de la transformation » de l’Archange Michaël channelé par Ronna Herman
Aujourd’hui, notre message vise à vous aider à être davantage conscient de vos processus mentaux et à vous encourager à renoncer aux concepts archaïques et périmés. Vous devez impérativement vous mettre à penser clairement et à porter attention aux émotions et aux formes-pensées que vous émettez jour et nuit, car lorsque vous commencez à opérer dans les quatrième et cinquième dimensions, celles-ci tendent à se manifester très rapidement. Créez-vous la beauté, la paix, l’harmonie, ou contribuez-vous à la négativité qui sévit dans le monde?
Discutons spécifiquement de l’abondance. Il existe une préoccupation générale, à l’heure actuelle, quant à l’emploi, à l’argent, ou le manque de celui-ci, quant à l’incertitude de l’avenir, ainsi qu’une frustration impuissante sur la façon de nourrir l’humanité. Que ressentez-vous au sujet de l’abondance? Pensez-vous que vous méritez l’amour, la santé, la richesse et la prospérité? Peut-être le pensez-vous et, jour après jour, affirmez-vous que la richesse et la prospérité vous appartiennent. Par contre, vous considérez ceux qui possèdent la fortune avec mépris et méfiance. Vous les jugez négativement du fait qu’ils ne la partagent pas et ne l’emploient pas au bien de la communauté, ou alors vous les trouvez frivoles et indignes d’une telle fortune. Mais sachez que vous aussi avez dilapidé des richesses et le pouvoir pendant nombre de vies; sachez également que cela fait partie du processus d’apprentissage. Laissez-les recevoir leur enseignement sans agir à titre de juge et de jury, ce qui fermerait la porte à votre propre opulence. Que la fortune n’amène pas en soi le bonheur est un enseignement, qui, pour l’assimiler, nécessite du temps et une évolution spirituelle. Observez l’insatisfaction et la détresse de certaines personnes vivant dans l’opulence. Voilà un fait révélateur.
Toute la beauté, l’opulence et la richesse de l’univers vous appartiennent. Vous n’avez qu’à demander, mais ces bienfaits s’accompagnent de règles et de responsabilités, comme pour toute autre faveur. Il vous faut les garder à la main et dans le coeur sans attachement, et savoir qu’ils vous sont prêtés et qu’il est de votre devoir de les laisser passer à travers vous afin d’être partagés par tous; on vous accordera alors encore plus. Il ne vous appartient pas de les emmagasiner ou de les dissimuler. Il n’est pas davantage opportun de consacrer votre temps et votre énergie à conserver vos trésors ou à vous y accrocher. C’est votre fausse conception des richesses, votre attachement émotif, l’importance déplacée que vous accordez à l’argent et aux biens matériels qui engendrent problèmes et misère morale.
Vous avez lu, et on vous a enseigné, que tout doit être offert au Créateur. Vous devez sciemment renoncer à tout ce que vous chérissez en ce monde, et c’est vrai. Alors seulement, paradoxalement, tout vous sera donné, car vous aurez pris conscience du fait que les richesses sont inaptes à procurer le bonheur. Votre sécurité et votre bien-être ne résident pas dans l’opulence, mais dans votre conscience spirituelle, là où tout vous est possible. C’est ainsi que vous pourrez jouir de votre vie d’abondance et vous déplacer au sein d’une beauté et d’une grâce merveilleuse lorsque vous déploierez le paradis sur Terre, telle qu’elle aurait dû être de tout temps et telle qu’elle le sera bientôt. […]
N’ayez crainte de souhaiter l’opulence et d’en faire la demande, afin de pouvoir montrer aux autres comment l’employer et la partager pour le bien de tous – non pas pour entretenir l’autre dans la dépendance ou pour poser comme bienfaiteur condescendant, mais plutôt pour ouvrir des voies, inspirer les gens et établir une distribution plus équitable de la richesse vers ceux qui travaillent à s’améliorer et qui tendent vers un but supérieur. Quel merveilleux atout que de donner ou de recevoir!
Dans un avenir plutôt rapproché, la richesse de votre pays et du monde sera redistribuée. Elle sera retirée à ceux qui ne l’ont pas acquise honnêtement et qui procèdent d’une perspective ou d’une mentalité avide, excessive, écrasante et suffisante. Les nations et les individus verront leur fortune diminuer, filer entre leurs doigts et cesser d’abonder. Et miraculeusement, elle sera remise à ceux qui ont évolué vers un état et une conscience supérieurs, de sorte qu’ainsi elle puisse être réacheminée pour le bienfait de l’humanité entière entre les mains de gens responsables qui savent que l’humanité ne fait qu’un. Lorsqu’une seule personne ou une seule race est malade ou dans la misère, l’ensemble souffre, tel un corps atteint d’un cancer ou d’une maladie mortelle. L’affection reste circonscrite un certain temps puis se propage rapidement dans le corps entier, l’affaiblissant jusqu’à ce qu’elle le mine complètement et le détruise. (Pages 60 à 62 – Edition Ariane)
4. Le plan financier fait partie du plan divin
Extraits de « Paroles de Lumière » de Christophe (Après sa mort en 1978, ses messages ont été transmis par un médium, interprète spirituel en pleine affinité vibratoire avec lui)
« Nous ne sommes loin d’aucun problème, mais nous, qui sommes dans la lumière, nous pouvons vous apporter tant et tant de merveilleuses aides… Aucun plan de frustration ne doit vous effleurer ou vous atteindre. Les problèmes financiers n’existent pas dans le plan de la lumière, car le plan financier fait partie du plan divin. Chaque jour affirme la super-abondance en tout, spirituelle, affective, matérielle, et la super-abondance financière puisque nous sommes nous-mêmes Dieu et que Dieu est « je suis » c’est-à-dire l’affirmation permanente et totale de tout ce qui est l’abondance illimitée… » (page 22)
« A ce moment-là, immanquablement, les choses s’arrangeront et rien, ni personne, ne pourra vous atteindre, car vous êtes la présence immense et indestructible du « Un Resplendissant », c’est-à-dire Dieu. Affirmez que vous êtes la super-abondance spirituelle et matérielle illimitée, qu’en toute chose votre coupe déborde de la super-abondance de l’Univers.
Demandez l’abondance. Usez-en avec mesure, discernement, et harmonie. « Le surplus divin coule surabondamment dans ma vie ». Répétez bien cela, il me comble, il me donne le rayonnement, il me propulse vers le noyau du grand Soleil Central qui est la fusion avec le Père. Voilà ce qui est très important à savoir. » (page 68 – Editions Fernand Lanore)
5. Pourquoi forcer les humains au travail ?
Extrait de « La civilisation post laborem » de José Collard
Oui, pourquoi ? Voilà la question fondamentale à laquelle nous devrions apporter une réponse cartésienne. Il n’y a aucune raison véritable, réelle – mis à part des théories dogmatiques démodées – de forcer au travail des femmes et des hommes dont l’activité économique n’est plus nécessaire! Certes, d’aucuns- qui n’ont jamais travaillé à la mine, à la pièce dans une usine, ou sur une chaîne robotisée-, parlent « d’épanouissement personnel ». Certains expliquent que l’homme ne peut rester inactif et doit s’occuper: l’oisiveté n’est-elle pas la mère de tous les vices? Enfin, d’autres rappellent que la reconnaissance sociale passe par le travail et la fonction occupée. Si ces différentes considérations recouvrent des vérités parcellaires, elles n’en sont pas éternelles pour autant. Dès lors que de moins en moins de femmes et d’hommes sont appelés au travail, n’est-il pas temps de modifier nos conceptions des valeurs et de nous adapter aux améliorations que nous apporte le progrès?
Pourquoi nous obstinons-nous à obliger nos congénères à passer leur vie sous terre pour conduire des rames de métros, qui pourraient être équipées de pilotes automatiques plus fiables, sinon pour leur fournir un prétexte à rémunération? […]
Pourquoi les diverses administrations publiques regorgent-elles de fonctionnaires qui tentent d’exercer honnêtement des tâches souvent inutiles ou inexistantes, sinon pour justifier leurs appointements? […]
Pourquoi les pouvoirs publics tentent-ils de remettre des humains au travail, même dans des activités stupides ou dégradantes, si ce n’est pour avoir prétexte à les payer? C’est que depuis l’aube des temps et jusqu’ici: « le travail a toujours été et reste le passage obligé de la rémunération normale ». Nous redistribuons donc la richesse produite par les humains, au travers du travail qu’ils prestent, qu’il soit utile ou non. Quoi de plus normal, dès lors que ce travail produit la richesse?
Le système devient franchement incohérent, lorsque nous nous obstinons à redistribuer la richesse produite « par les machines », sur base du travail fourni par des humains dont nous n’avons plus besoin! Qui peut comprendre aujourd’hui une telle logique? Puisque ce critère apparaît révolu, il suffit d’en changer et d’en chercher d’autres. Ceux qui pensent que c’est impossible, doivent analyser les méthodes utilisées par les pays de la Communauté européenne pour indemniser les millions de chômeurs qu’ils entretiennent depuis plus de vingt ans!
Mais, très curieusement, alors que la machine est apte à nous remplacer, nous forçons les humains à rester au travail. Pire: nous nous efforçons de les remettre au travail pour leur faire accomplir des tâches souvent idiotes, voire dégradantes, sous le prétexte, qui l’est tout autant, de pouvoir les rémunérer! Nous confondons ainsi le but et le moyen! En effet, l’important pour une nation est de produire la richesse. Le moyen de production importe peu si le but est atteint. Une tâche n’acquiert aucune noblesse supplémentaire si elle a été accomplie par un humain plutôt que par une machine. L’essentiel au bout du compte, c’est que la richesse soit produite et redistribuée. […]
Notre objectif logique devrait donc viser à faire accomplir un maximum de tâches aux machines et un minimum à des humains – qui ont mieux à faire-, en cessant de les culpabiliser parce qu’ils ne travaillent pas.
Nous devons mettre fin à cette notion de chômage et de chômeurs, à cette hypocrisie permanente qui fait affirmer aux bien-pensants que les chômeurs pourraient travailler s’ils le voulaient vraiment. C’est non seulement faux et fourbe, mais c’est surtout affolant, car l’humanité ne trouvera pas son but dans le travail humain, qui n’est qu’un lamentable moyen de survie, mais dans la recherche du bien-être à travers le développement de la créativité et de l’imagination individuelles. […]
Mais si l’homme doit laisser à la machine le soin de produire la richesse, cela ne signifie pas pour autant que la production de biens et de services ne soit plus indispensable au développement de la société humaine. Il faut continuer à produire de la et des richesses! Il faut continuer à travailler, mais plus par les efforts des humains, mais par celui des machines. Or, aujourd’hui, parce que nous amalgamons travail humain et travail des machines, nous avons fâcheusement tendance à confondre production et travail humain et à évacuer ainsi l’enfant avec l’eau du bain. C’est l’issue fatale vers laquelle nous nous laissons dangereusement entraîner. (Pages 37 à 40 – Ministère de la Région Wallonne)
6. L’argent n’est pas la clé du paradis
Extrait de « La voie du magicien » de Deepak Chopra
Le discours de Merlin sur le besoin touche un point sensible parce que nous vivons dans une société où les gens accumulent de plus en plus de biens matériels. La conséquence de cette situation n’est pas le bonheur parfait, loin s’en faut. Cette abondance cache bien souvent un vide spirituel. Le désir de posséder une maison, une voiture et un compte en banque n’est nullement erroné ou honteux. Le vide spirituel n’est pas engendré par le désir de biens matériels. Il est engendré par l’incapacité des apparences extérieures à satisfaire l’attente qui s’était tournée vers elles. Les apparences ne peuvent satisfaire les besoins spirituels. Le proverbe selon lequel un riche a aussi peu de chance d’entrer au paradis qu’un chameau de passer par le chas d’une aiguille n’est pas une condamnation de la richesse. Il souligne seulement l’absence de valeur spirituelle de l’argent. L’argent n’est pas la clé du paradis.
Les magiciens ont toujours enseigné que le désir devait s’envisager comme un chemin. Les désirs visent d’abord le plaisir, la postérité ou le pouvoir. Mais ces buts cessent peu à peu de combler son attente. Non qu’ils lui paraissent plus rudimentaires, mais ils s’usent. De même qu’un enfant qui grandit délaisse ses anciens jouets, le désir d’une volonté de plus en plus exigeante aboutit à une phase naturelle où le désir de Dieu devient primordial.
« Ne t’inquiète pas de devenir un chercheur de Dieu, disait Merlin. Tu l’es depuis ta naissance, mais au début tu identifiais Dieu à tes jouets, puis à la reconnaissance de tes semblables, puis au sexe, à l’argent ou au pouvoir. Tout cela tu l’as adoré et voulu avec une grande passion. Réjouis-toi de ces désirs quand ils expriment le présent, mais prépare-toi aussi à leur déclin. Le grand problème que tu devras affronter ne sera pas le désir mais l’attachement qui te retient alors que le courant de la vie t’entraîne en avant. » (Pages 181 et 182 – Edition Robert Laffont)
7. Les Aborigènes savent que chaque jour ils recevront les dons généreux de l’univers
Extrait de « Message des Hommes Vrais au Monde Mutant » de Marlo Morgan
[…]C’est pourquoi, chaque matin, la tribu adresse un message ou une pensée aux animaux et aux plantes qui se trouveront sur son chemin. Ce message dit: « Nous croiserons ton chemin. Nous venons honorer le but de ton existence. » Aux plantes et aux animaux de s’arranger entre eux pour désigner celui qui sera choisi.
Le Vrai Peuple ne manque jamais de nourriture. L’univers répond toujours à sa silencieuse requête. Les membres de la tribu croient que le monde est un lieu d’abondance et, tout comme vous et moi nous réunissons pour entendre un pianiste jouer et honorons le talent et la finalité de l’artiste, ils font de même envers tout ce qui existe dans la nature. Quand un serpent croisait notre chemin, il se trouvait évidemment là pour notre dîner. La nourriture quotidienne occupait une place importante dans notre célébration du soir. J’appris que l’apparition de cette nourriture n’allait pas de soi. On commençait par la demander; on s’attendait à ce qu’elle se manifeste et elle se manifestait, mais on l’accueillait toujours avec gratitude et une sincère reconnaissance.
Les membres de la tribu commencent toujours un nouveau jour en remerciant l’Un pour la journée, pour eux-mêmes, pour leurs amis et pour le monde. Il arrive que quelqu’un demande quelque chose de précis, mais alors il ajoute toujours « si c’est pour mon plus grand bien et le bien de toute vie ».
[…]
La tribu ne transporte pas de nourriture, ne plante rien, ne participe à aucune récolte. Elle parcourt l’étincelant désert intérieur en sachant que chaque jour elle recevra les dons généreux de l’univers. Et l’univers ne la déçoit jamais. (Pages 73 et 74 – Edition J’ai Lu)
8. Une fleur est un bijou qui revêt une signification vivante, un diamant n’a qu’une valeur vénale
Extrait de « Message des Hommes Vrais au Monde Mutant » de Marlo Morgan
Pendant notre marche, une adorable jeune fille s’écarta de la file pour pénétrer dans une touffe de grandes herbes sèches et, quand elle en ressortit, elle portait comme par magie une magnifique fleur jaune au bout d’une longue tige. Elle se l’attacha autour du cou, si bien que la corolle dansait sur sa poitrine comme un bijou précieux. Les membres de la tribu l’entourèrent pour lui dire qu’elle était charmante et qu’elle avait fait le bon choix. Toute la journée, on la complimenta. Le plaisir de se sentir tout spécialement jolie illuminait son visage.
Tandis que je la regardais, un souvenir me revint. Peu avant mon départ des Etats-Unis, une patiente qui souffrait d’un grave stress était venue me voir à mon cabinet et, répondant à mes questions sur les événements récents de sa vie, elle m’avait raconté que sa compagnie d’assurances venait d’augmenter de huit cents dollars la police d’assurance-vol pour un de ses colliers de diamants. Elle avait trouvé quelqu’un à New York qui s’était engagé à lui fabriquer une copie parfaite de son collier. Elle s’apprêtait à s’y rendre, à séjourner là-bas jusqu’à ce que la copie soit prête et à rentrer chez elle pour enfermer l’original dans son coffre à la banque. Cela ne l’empêcherait ni de payer un forte prime d’assurance, ni même d’avoir à s’assurer, parce que la meilleure banque n’offre pas une garantie de sécurité absolue, mais le montant de la police serait considérablement réduit. Quand je lui parlai de la prochaine soirée officielle de la municipalité, elle me répondit qu’elle porterait la copie.
Au soir de notre journée dans le désert, la jeune fille du Vrai Peuple déposa la fleur sur le sol pour la laisser retourner à notre Mère la Terre. Elle avait joué son rôle. La jeune fille lui en était reconnaissante et garderait en mémoire le souvenir de l’attention de tous. Elle avait eu confirmation qu’elle était très séduisante, mais elle ne s’était pas attachée à l’objet qui lui avait procuré ce plaisir. La fleur pouvait se faner, mourir, redevenir humus et être recyclée. Je repensai à ma patiente et à son retour chez elle, puis à la jeune Aborigène. Le bijou de cette dernière avait une signification, les nôtres n’ont qu’une valeur vénale.
Il est sûr que, dans ce monde, il y a des société qui se trompent de système de valeurs, me dis-je, mais je ne crois pas que l’erreur soit ici, en Australie, chez les soi-disant primitifs de cette Terre de Nulle-Part. (Pages 99 et 100 – Edition J’ai Lu)
9. S’ouvrir à l’abondance par le principe de la Dîme
Extrait de l’Agenda Plus n° 154 – Traduction librement inspirée d’un écrit de Lionel Fifield du « Relaxation Center » en Australie
Il est bon d’avoir à l’esprit qu’il existe une « Banque de la Vie » sur lequel toute somme reçue est débitée et tout don est crédité. Les crédits stimulent des intérêts qui semblent toujours nous revenir augmentés de manière remarquable. Le principe de la dîme est une des lois les plus puissantes avec lesquelles nous puissions travailler. Voici quelques réflexions, quelques propositions, à toi de jouer et d’expérimenter dans ta vie à partir de celles-ci.
- Mets de côté 10% de l’argent que tu reçois et donne cet argent.
- Ces 10% ne doivent pas être donnés à un individu ou une organisation qui te donnent en échange des avantages matériels. Si c’est le cas, ce n’est plus le principe de la dîme, mais de l’achat.
- Donne là où la force, l’espoir, l’inspiration, l’amour sont manifestés, plutôt que, par habitude, là où les conventions socio-culturelles, morales nous disent qu’il faut donner.
- Ces 10% du salaire initial, que l’on a appelés de tout temps la dîme, ne sont pas nécessairement un don de charité à ceux qui sont dans le besoin, mais plutôt l’expression d’une profonde reconnaissance, d’un point d’inspiration ou d’élévation pour toi.
- Ta dîme n’est donc pas une énergie dirigée pour combler un manque ou un besoin, mais une énergie qui vient en reconnaissance d’une force, d’une joie intérieure, d’un sentiment d’espoir, de paix ou d’amour que tu perçois à travers l’exemple vivant d’un individu ou d’un groupe.
- Lorsqu’un groupe demande que tu lui donnes régulièrement ta dîme, cela devient alors comme une participation aux frais ou même parfois comme une taxe, un impôt. Cela cesse d’être la vivante célébration du miracle de l’inspiration. La pratique de la dîme n’est pas routinière, ni fixe, c’est quelque chose qui coule librement de la dynamique de créativité de la Vie.
- Donne ta dîme régulièrement, chaque semaine, chaque mois, en fait : aussi souvent que possible. Donner de manière régulière nous amène à recevoir de manière régulière. Cela nous permet de faire partie du courant de la Vie au lieu d’en être une partie stagnante.
- Il est bon de se rappeler que la dîme représente les premiers 10%, pas les derniers… Il ne faudrait pas non plus se figer dans le schéma de pensée « j’ai donné ma dîme, je n’ai donc plus rien à donner. »
- Quand tu donnes, comprends que tu dénoues en toi les nœuds qui t’empêchent de recevoir. Comprends que donner et recevoir ne sont pas séparés. Aie foi en ta capacité de donner et sois ouvert à recevoir : la Vie peut utiliser un million de canaux pour subvenir parfaitement à tes besoins.
- En donnant régulièrement, tu fais face, tu confrontes et tu transmutes régulièrement ta peur de manquer de quelque chose.
- La pratique de la dîme peut se faire de manière anonyme. L’avantage de pratiquer ainsi est que lego n’interfère pas et que l’on n’achète pas l’appréciation des autres. L’essentiel réside dans la clarté de notre intention ; à partir de cette clarté, on a la liberté de donner de manière anonyme ou non.
- Eventuellement, joins au don de la dîme une note d’appréciation personnelle telle que « Merci pour toute l’inspiration que tu m’as donnée », « La manière dont tu vis, ce que tu es, m’a beaucoup aidé », « A travers ce geste, je souhaite exprimer ma reconnaissance pour la force que ton être m’a permis de découvrir en moi-même », … Peut-être simplement « Merci » ou « Tu es merveilleux/se ! ». Des mots choisis joints au don peuvent avoir un effet profond sur le bénéficiaire : c’est une énergie de reconnaissance qui peut l’encourager dans son chemin pour inspirer d’autres personnes, de la même manière qu’il ta inspiré.
- Souviens-toi que les énergies générées par le don de ta dîme peuvent entrer en résonance et amener l’humanité à un point de paix, de prospérité et d’amour que nous souhaitons tous profondément.
- Il n’y a pas de dîme trop petite. Il n’y a pas de dîme trop grande.
- Le don de la dîme est basé sur la loi du nombre 10. Le nombre 10 est considéré dans de nombreuses traditions comme le nombre de la multiplication, de la croissance.
- Quoi que tu fasses, ne sois pas trop rigide ou trop analytique au sujet de la dîme. Explore ce principe merveilleux, aime-le et réjouis-toi : c’est un chemin rempli de joies et de découvertes !
10. Le grand mensonge de la pénurie
Extrait de « l’âme de l’argent » de Lynne Twist
« Il existe une loi naturelle d’abondance qui s’applique dans l’univers tout entier. Cependant, elle ne franchira jamais le seuil de la croyance au manque et à la limitation ». Paul Zaiter
Si on analyse le préjugé de la pénurie, trois mythes centraux apparaissent, définissant notre rapport à l’argent et bloquant notre accès à des interactions plus honnêtes et gratifiantes avec celui-ci.
Premier mythe toxique : Il n’y a pas assez
Le premier mythe prévalant autour du manque, c’est qu’il n’y a pas assez. Il n’y a pas assez pour suffire à tous. Il n’est pas donné à chacun de survivre, il faut que quelqu’un soit exclu. Il y a sur terre beaucoup trop d’humains. Il n’y a pas assez de nourriture. Pas assez d’eau. Pas assez d’air. Pas assez de temps. Pas assez d’argent.
Il n’y a pas assez devient la raison qui justifie pourquoi nous effectuons un travail qui nous déprime, pourquoi nous nous infligeons les uns aux autres des coups bas dont nous ne sommes pas fiers. Il n’y a pas assez instille une peur qui nous incite à faire en sorte que nous, ou nos proches, ne seront pas parmi les écrasés, les marginalisés ou les exclus.
Une fois notre monde défini comme carencé, l’ensemble de notre énergie vitale, tout ce que nous pensons, disons et faisons – notamment en ce qui a trait à l’argent – exprimera cet effort pour vaincre le sentiment de manque et la peur de perdre au profit de l’autre ou d’être laissés pour compte. S’occuper de nous-mêmes et des nôtres – peu importe qui nous incluons dans cette catégorie – devient alors noble et responsable. S’il n’y a pas assez pour tout le monde, alors assurer votre subsistance et celle des vôtres, même au détriment d’autrui, peut paraître déplorable, mais inévitable et, dans une certaine mesure, correct. Comme au jeu de la chaise musicale, où une chaise manque par rapport au nombre de participants, vous vous focalisez sur l’idée de ne pas perdre et ne pas vous retrouver sans siège à l’issue de la mêlée. Non désireux d’être de pauvres ratés dépourvus, nous rivalisons pour obtenir plus que l’autre, bien résolus à échapper à une calamité imminente.
Les sentiments de carence et d’angoisse transparaissent dans notre façon de mener notre vie et dans les systèmes et les institutions que nous instaurons afin de régir l’accès aux ressources que nous jugeons précieuses ou limitées. En tant que membres de la communauté globale, nous avons des réactions basées sur la peur qui nous contraignent parfois – dans l’exploitation du pétrole étranger, par exemple – à faire prévaloir nos propres désirs matériels au détriment de la santé, de la sécurité et du bien-être d’autrui et de nations étrangères. Au sein de cercles plus proches, nous réagissons à la crainte du il n’y a pas assez en élaborant des systèmes qui nous privilégient ou privent les autres de l’accès aux ressources de base, tels une eau propre, de bonnes écoles, des soins médicaux adéquats ou des logements salubres. Et à l’intérieur de nos familles, le pas assez nous pousse à acquérir plus que nous n’avons besoin ou ne le souhaitons, et à accorder une valeur, privilégier ou se concilier la faveur de ceux à qui nous accordons une valeur par rapport à l’argent, plutôt que par rapport à leurs qualités personnelles.
Deuxième mythe toxique : Plus, c’est mieux
Plus de n’importe quoi, c’est mieux que ce que nous possédons déjà. Si vous craignez de manquer, voilà la réaction logique. Mais plus, c’est mieux sous-tend une culture compétitive de thésaurisation, d’acquisition et d’avidité qui ne fait qu’accroître nos peurs et accélérer le rythme de la course. Et rien de tout cela ne donne plus de prix à la vie. A vrai dire, la précipitation pour acquérir plus nous empêche de goûter la valeur plus profonde de ce que nous acquérons ou possédons déjà. Si nous avalons notre nourriture trop rapidement, si nous mangeons trop, nous ne savourons pas une seule bouchée. Quand nous nous centrons constamment sur la prochaine acquisition – la prochaine robe, la prochaine voiture, le prochain emploi, les prochaines vacances, la prochaine rénovation de la maison -, nous savourons à peine les bonheurs que nous avons déjà. Dans notre rapport à l’argent, plus, c’est mieux nous empêche de vivre plus consciemment et intensément avec ce que nous avons.
Plus, c’est mieux est une poursuite sans fin, une course sans gagnant. Tout comme si nous sautions sur une roue à souris, nous nous sommes lancés et avons oublié comment nous arrêter. Tôt ou tard, la quête pour obtenir plus devient une toxicomanie, et comme pour toute dépendance, une fois prisonniers de celle-ci, il nous est presque impossible de stopper le processus. Peu importe la distance que vous parcourrez, la vitesse à laquelle vous irez, la quantité de gens que vous doublerez, vous ne gagnerez jamais. Sous l’empire de cette préconception de la pénurie, même trop, ce n’est pas encore assez !
Pour quelqu’un qui gagne quarante mille dollars par an, il est incompréhensible que celui qui en gagne cinq millions chipote sur le montant de la juteuse indemnité offerte pour sa retraite, exigeant au moins quinze millions de plus. Certains millionnaires, dont la fortune suffirait pour au moins trois vies, passent leurs jours et leurs nuits à se tourmenter, craignant de perdre de l’argent à la Bourse, de se faire rouler ou escroquer, ou de n’avoir pas assez d’économie pour leur retraite. L’angoisse et le stress rattachés à l’argent sont susceptibles d’éclipser tout véritable contentement que devrait leur apporter leur situation financière privilégiée. Pourquoi ces richards arrivent-ils à se persuader d’avoir besoin de plus ? Parce que c’est le mythe prépondérant dans notre société. Nous en sommes tous convaincus, donc eux aussi. Même ceux qui jouissent de l’abondance sont incapables de mettre un terme à la ruée vers le plus. Cette poursuite du plus, c’est mieux – peu importe notre situation financière – captive notre attention, sape notre énergie et sabote les occasions offertes de vous sentir comblés. Si nous accordons foi à la promesse selon laquelle plus c’est mieux, jamais nous ne parviendrons à destination. Peu importe où nous en sommes, ce ne peut jamais être assez parce que plus, c’est toujours mieux. Les gens qui adoptent ce credo, consciemment ou à leur insu – dans une certaine mesure, nous tous -, sont voués à une vie de perpétuelle convoitise ; ils perdent la capacité d’atteindre une finalité. Ainsi, ceux qui jouissent de l’abondance sont incapables, dans cette culture du manque, de s’extirper de la course.
Plus, c’est mieux nous déroute encore plus sérieusement, car il nous porte à nous définir suivant le succès financier et les réalisations matérielles. Nous jugeons les autres d’après ce qu’ils possèdent, et combien, et loupons les infinis bienfaits intérieurs qu’ils apportent à notre vie.
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La conviction que nous avons besoin de posséder – et de posséder davantage que l’autre personne, compagnie ou nation – est la force motrice qui motive essentiellement la violence et la guerre, la corruption et l’exploitation sur terre. En situation de pénurie, nous sommes persuadés qu’il faut avoir plus – plus de pétrole, plus de territoire, plus de puissance militaire, une plus grande part du marché, de plus gros profits, plus d’actions en Bourse, plus de biens matériels, plus de pouvoir, plus d’argent. Dans le cadre de cette campagne d’acquisition, nous tentons de réaliser nos objectifs envers et contre tout, au risque même de détruire des civilisations ou des peuples entiers.
Des pays étrangers ont-ils besoin de la malbouffe, des parcs d’attractions, des cigarettes, ou que les entreprises américaines étendent leurs marchés sur le plan international afin d’accroître leurs profits, sans tenir compte de l’impact qu’elles ont sur les sociétés, l’agriculture, l’économie et la santé publique locales, et en dépit d’une opposition généralisée à leur présence ?
Avons-nous réellement besoin, ou même, désirons-nous vraiment tous ces vêtements, les voitures, ces denrées et ces gadgets que nous rapportons de nos courses dans les magasins ? N’agissons-nous pas plutôt de manière impulsive, en réaction à l’appel de la société de consommation et à la séduction inlassable et calculée de la publicité sur la mode, la nourriture et les biens de consommation ? Un gamin de cinq ans a-t-il besoin pour sentir qu’on l’aime de plus que quelques cadeaux d’anniversaire judicieusement choisis ? Quels intérêts servons-nous quand nous offrons à nos enfants beaucoup plus que ce qu’ils requièrent ou sont en mesure d’apprécier ?
L’instinct non reconsidéré et irrépressible d’obtenir plus alimente une économie et une culture non viable, et une manière d’être qui nous a trahis parce qu’elle voile des aspects plus profonds, plus significatifs de la vie et de notre être.
Troisième mythe toxique : C’est comme ça … et il ne peut en être autrement
Comme il n’y a pas de ressources en quantités suffisantes, plus c’est définitivement mieux, et ceux qui possèdent plus ce sont toujours les autres, pas nous. Ce n’est pas juste, mais il faut jouer le jeu, parce que c’est comme ça et que, de toute façon, le monde est sans espoir, sans moyen, inique, injuste et qu’il n’y a pas d’autre issue.
C’est comme ça n’est qu’un mythe supplémentaire, mais c’est probablement celui qui a le plus d’ascendant, car il y a toujours moyen de l’étoffer. Si quelque chose se passe d’une certaine manière depuis belle lurette et que les traditions, les présupposés ou les habitudes refusent tout changement, alors il paraît logique, comme le simple bon sens, qu’il en soit toujours ainsi. Voilà où s’installent l’aveuglement, la léthargie, l’inquiétude et, derrière tout cela, la résignation causée par la pénurie. Cette résignation induit en nous un sentiment d’impuissance, le désespoir et le cynisme. Elle nous maintient dans le rang, même si c’est au dernier rang, là où le manque d’argent devient un prétexte pour ne pas nous impliquer ni contribuer en fonction de ce que nous avons – temps, énergie et créativité – afin d’entraîner des répercussions positives. La résignation nous empêche de reconsidérer jusqu’à quel point nous sommes prêts à nous trahir ou à exploiter autrui au nom de l’argent qui s’offre à nous au travail, dans notre carrière, dans une relation personnelle ou lors d’une occasion d’affaires.
C’est comme ça légitime la rapacité, le préjugé et l’inaction que la pénurie engendre dans notre rapport à l’argent et au reste de la race humaine. Depuis des générations, ce principe fallacieux a rendu possible la traite d’esclaves au début de l’histoire américaine, traite qui a permis à une majorité privilégiée d’ériger des fermes, des villes, des empires financiers et des fortunes familiales, dont plusieurs ont survécu à ce jour. Ce mythe a aussi rendu possible et encouragé le racisme institutionnalisé, la discrimination basée sur le sexe, et la ségrégation sociale et économique de minorités ethniques ou religieuses. Au cours de l’histoire humaine, et ce jusqu’à aujourd’hui, il a donné la possibilité d’exploiter autrui pour profiter d’un gain financier.
Sur le plan global, c’est comme ça permet aux plus fortunés de détenir un maximum de pouvoir, il les enhardit et les légitime. Par exemple, les Etats-Unis, qui comptent quatre pour cent de la population mondiale, génèrent vingt-cinq pour cent de la pollution responsable du réchauffement de la planète. Selon Geo 2000, un rapport sur l’environnement produit par les Nations unies, la consommation excessive de la minorité prospère de l’humanité et la pauvreté tenace qui afflige la majorité sont les deux causes premières de la dégradation environnementale. Par ailleurs, les pays en voie de développement adoptant les modèles économiques occidentaux reproduisent des schémas qui, même dans les démocraties, accordent un pouvoir démesuré aux quelques riches, instaurent des institutions et systèmes sociaux qui les privilégient et ne traitent pas adéquatement les écarts sociaux et les conséquences inhérentes nuisibles à la santé, à l’éducation et à la sécurité de la communauté.
Nous prétendons déplorer ces injustices, mais les problèmes semblent enracinés au point d’être insurmontables et nous nous résignons au c’est comme ça, déclarant être dans l’impossibilité d’y changer quoi que ce soit. Paralysés par cette résignation, nous renonçons au potentiel humain qui nous appartient et à la possibilité de contribuer à un monde prospère, équitable, sain.
C’est comme ça s’avère l’un des éléments les plus difficiles à transformer dans notre rapport à l’argent. En effet, si vous n’êtes pas capables de quitter la course et de vous défaire de l’impuissance et du cynisme qu’il génère, alors vous êtes coincés. Il faut être disposé à lâcher prise en ce qui a trait au c’est comme ça, même pendant un court instant, avant d’envisager la possibilité qu’il n’y ait aucun comme ça ou pas comme ça. Il n’y a que la manière dont nous choisissons d’agir et l’attitude que nous adoptons face aux circonstances.
(Pages 65 à 71 – Edition Ariane)