Le furet
Il était une fois un joyeux furet
qui dans un bois joli courait, courait
comme si quelque chose l’attirait.
Il est passé par ici tout près,
et repassa par là après.
Mais où allait-il comme ça si guilleret ?
Il paraîtrait
que la fée de la forêt
lui aurait révélé le secret
qui lui permettrait
de sortir de cette chanson dénuée d’intérêt
et de vivre la vie vraie.
Pour cela, il fallait, à dire vrai,
que dans le monde concret
la lune soit pleine à un jour près
et qu’un humain pas souvent rasé de près,
qui a gardé la jeunesse dans ses traits
et qui parle sans fard et sans apprêt,
se sente fin prêt
à voir la cinquantaine de près.
Dans son monde abstrait
notre heureux furet
– qui, soit dit en passant et sans frais,
ressemble trait pour trait
au putois, mais sans l’odeur, je dirais –
courait tout exprès
au-delà du bois joli dans un lieu discret,
là où la fée demeurait.
Ce matin-là, le fond de l’air était frais
et déjà les papillons folâtraient
et les abeilles se goinfraient.
La fée l’accueillit dans son logis propret
et lui servit un jus d’herbe frais.
Elle alla ensuite chercher le coffret
qui renfermait le fameux secret.
Elle l’ouvrit et en sortit un petit livret.
Après avoir lu quelques extraits,
elle sourit et dit : « Dans le monde vrai
les conditions sont réunies dans ton intérêt. »
La queue du furet se mit à frétiller sans arrêt.
« Va jusqu’au vieux marais
et plonges-y quand la lune apparaît.
Ce soir, ça se pourrait
qu’Alain lise cette histoire par intérêt
pour que son fils Alex s’endorme d’un trait.
Et toi, tu te retrouveras peu après
dans leur jardin plein de charmes et d’attraits. »
Elle marqua un temps d’arrêt
puis ajouta : « Mais attention, ne sois pas distrait,
reste bien en retrait,
car si quelqu’un te rencontrait
comme par enchantement tu disparaîtrais
et dans ta chanson casse-bonbon tu retournerais !
Vis ta nouvelle vie sans regrets
en souhaitant à cet homme vrai
un joyeux anniversaire, ça le ferait !»
qui dans un bois joli courait, courait
comme si quelque chose l’attirait.
Il est passé par ici tout près,
et repassa par là après.
Mais où allait-il comme ça si guilleret ?
Il paraîtrait
que la fée de la forêt
lui aurait révélé le secret
qui lui permettrait
de sortir de cette chanson dénuée d’intérêt
et de vivre la vie vraie.
Pour cela, il fallait, à dire vrai,
que dans le monde concret
la lune soit pleine à un jour près
et qu’un humain pas souvent rasé de près,
qui a gardé la jeunesse dans ses traits
et qui parle sans fard et sans apprêt,
se sente fin prêt
à voir la cinquantaine de près.
Dans son monde abstrait
notre heureux furet
– qui, soit dit en passant et sans frais,
ressemble trait pour trait
au putois, mais sans l’odeur, je dirais –
courait tout exprès
au-delà du bois joli dans un lieu discret,
là où la fée demeurait.
Ce matin-là, le fond de l’air était frais
et déjà les papillons folâtraient
et les abeilles se goinfraient.
La fée l’accueillit dans son logis propret
et lui servit un jus d’herbe frais.
Elle alla ensuite chercher le coffret
qui renfermait le fameux secret.
Elle l’ouvrit et en sortit un petit livret.
Après avoir lu quelques extraits,
elle sourit et dit : « Dans le monde vrai
les conditions sont réunies dans ton intérêt. »
La queue du furet se mit à frétiller sans arrêt.
« Va jusqu’au vieux marais
et plonges-y quand la lune apparaît.
Ce soir, ça se pourrait
qu’Alain lise cette histoire par intérêt
pour que son fils Alex s’endorme d’un trait.
Et toi, tu te retrouveras peu après
dans leur jardin plein de charmes et d’attraits. »
Elle marqua un temps d’arrêt
puis ajouta : « Mais attention, ne sois pas distrait,
reste bien en retrait,
car si quelqu’un te rencontrait
comme par enchantement tu disparaîtrais
et dans ta chanson casse-bonbon tu retournerais !
Vis ta nouvelle vie sans regrets
en souhaitant à cet homme vrai
un joyeux anniversaire, ça le ferait !»
Pour Alain, mon frère



2 Comments
Alain Marichal
Il court, il court, le furet.
Va s’poser un peu à c’t heure (non mais …)
Y a pas de doute, frangine, la reine du rime, c’est TOI !
Claudine M.
Merci, Alain !
Il y avait aussi le cabot et la mite pour toi ;-).