Spiritualité - Textes choisis

La mort


1. La mort: un autre état de conscience

Extrait de « Le cancer apprivoisé » de Léon Renard

La mort est un sujet tabou que nous n’aimons en général pas aborder de peur qu’en y pensant, nous rapprochions automatiquement l’échéance fatale.
Il faut absolument éliminer la peur de la mort. La peur de la mort est avant tout la peur de la disparition, de la destruction de nous-mêmes, la peur de l’inconnu, le doute quant à nos croyances, la peur de laisser les êtres aimés, la peur de l’enfer, etc.
Une des investigatrices sur la mort qui a fait couler beaucoup d’encre est Elisabeth KUBLER-ROSS (EKR), une psychiatre suisse qui vit aujourd’hui aux Etats-Unis. EKR a accompagné plus de 1000 malades agonisants et a écrit sept livres sur ce sujet tabou.
Après elle, d’autres investigateurs connus pour leurs recherches sur la mort ou les états proches de la mort ont également publié leurs travaux. Le plus connu du grand public reste sans conteste le docteur Raymond MOODY (médecin et docteur en philosophie) qui, après deux best-sellers traduits en plus de vingt langues, vient récemment de publier un nouvel ouvrage, La Lumière de l’Au-Delà.
Un autre explorateur, Kenneth RING, professeur de psychologie et directeur de l’Association Internationale pour l’Etude des Etats Proches de la Mort a, lui aussi, publié ses travaux sous le titre Sur la Frontière de la Vie.
Tous ces chercheurs ont rencontré et observé des mourants et des individus ayant connu une NDE, abréviation de Near-Death-Experience, c’est-à-dire, expérience au seuil de la mort. D’après un sondage fait en 1982 par la société Gallup, huit millions d’individus aux Etats-Unis ont rapporté, après leur réanimation, avoir vécu une expérience des plus troublantes et des plus fantastiques se rapportant à une ou plusieurs des phases que l’on rencontre le plus souvent lors des états proches de la mort. En Europe, le sondage est encore en cours.
D’après les témoignages des individus ayant connu une NDE, on retrouve toujours un déroulement identique, et cela quelles que soient les latitudes et le milieu socio-culturel.

Voici les étapes que j’ai relevées à travers les différentes publications sur ce sujet:

  1. Sensation d’être emporté dans un long tunnel ou un couloir obscur. L’agonisant, à ce stade, perd le contact avec son corps et avec les vibrations les plus lentes de la matière.
  2. Dès qu’il a quitté le sens kinesthésique (le toucher), olfactif et gustatif, il s’apprête à quitter le sens auditif. Il entend des bruits, des vrombissements, des bourdonnements, des sifflements, etc. Il passe la frontière du son.
  3. Impression subjective d’étonnement de son état et de ce qu’est la mort, si toutefois il était conscient que celle-ci se préparait. L’individu qui meurt sans s’en rendre compte (accident, arrêt cardiaque, etc.) peut errer pendant des heures en se demandant ce qui se passe. Il ne peut comprendre et croit qu’il rêve.
  4. Sensation de paix. Constatation que la souffrance a disparu.
  5. Ceux qui arrivent au bout du tunnel vont rencontrer des amis, des parents disparus qui les accueillent. Ils les voient comme ils les ont connus de leur vivant.
  6. Puis c’est la rencontre avec une lumière qui va devenir de plus en plus éclatante, sans être toutefois aveuglante. De cette lumière, tous diront qu’il émane de la bienveillance et de l’amour. C’est le dernier sens, celui de la vue, celui de la lumière, le dernier sens qui rattache encore à la terre celui qui vient de mourir. S’il passe ce stade, il ne reviendra plus; il aura coupé définitivement le cordon qui le rattache encore à son corps. Certains, en effet, ont vu et décrit que leur enveloppe psychique, qui ressemblait en tout point à leur physique, était en connexion avec leur corps grâce à une corde de couleur argentée qui pouvait s’étendre quand ils se déplaçaient.
  7. L’être de lumière fait ensuite naître dans la conscience du désincarné des questions du genre: « Qu’as-tu fait de ta vie?», « Es-tu préparé à la mort?», « Qu’as-tu aimé? », etc. Pendant que l’être suscite des réflexions sur la vie, il irradie des sensations de paix, de bienveillance et d’amour. Aucun jugement n’est proféré. Après ces questions, la plupart des personnes disent avoir revu tous les détails de leur vie en trois dimensions, instantanément. Elles disent éprouver leurs émotions et les émotions des personnes impliquées dans les situations qu’elles revoient. C’est l’heure du bilan de vie et, apparemment, l’âme du désincarné se juge elle-même.
  8. Retour à la vie. L’être de lumière a permis à l’individu de choisir s’il préférait revenir sur terre ou mourir définitivement. Parfois l’individu n’a pas le droit de faire ce choix et il doit revenir à la vie.
  9. La vie reprend ses droits, mais elle ne sera plus jamais pareille. Ceux qui sont revenus de la vallée de la mort disent avoir compris que l’amour est plus fort que tout. De plus, toute peur de la mort les a quittés. Ils disent que la vie sur terre est très importante et qu’il faut la vivre en remplissant la mission proposée par l’âme.

Les changements de personnalité sont extraordinaires, à tel point que ceux qui avaient des problèmes psychologiques et des troubles névrotiques en ont été instantanément guéris.

D’autres verront de nouvelles facultés se développer, une paix intérieure et une force vitale permanentes les aideront à réaliser leur mission dans la vie.
Tous ceux qui ont connu une NDE ne se souviennent pas toujours de toutes ces étapes, mais parfois seulement d’une partie d’entre elles. (pages 180 à 182, Edition Marabout)


2. Le suicide, l’euthanasie : une mort trop rapide pour être acceptable

Extrait de « Conversations avec Dieu » Tome III de Neale Donald Walsh

Dieu : »Comprends ceci: le « bien » et le « mal » sont des créations de ton imagination, et dire « ça va » et « ça ne va pas » ne sont que des façons d’énoncer tes dernières préférences et suppositions.
Par exemple, la supposition actuelle de la majorité des gens de ta planète, c’est que mettre fin à sa vie, « ça ne va pas ».
De même, nombre d’entre vous insistent encore pour affirmer qu’aider quelqu’un à mettre fin à sa vie, ça ne va pas.
Dans les deux cas, vous supposez que ce devrait être « contre la loi ». Vous en êtes sans doute arrivés à cette conclusion parce qu’il est relativement rapide de mettre fin à la vie. Les gestes qui mettent fin à une vie à plus long terme ne sont pas illégaux, même s’ils aboutissent au même résultat.
Ainsi, si un individu, dans votre société, se tue avec une arme, les membres de sa famille ne recevront aucune prestation de la part de l’assureur. S’il met fin à sa vie en fumant des cigarettes, sa famille y aura droit.
Si un médecin vous aide à vous suicider, on juge qu’il s’agit d’un meurtre, mais si c’est une entreprise qui vend du tabac, cela s’appelle du commerce.
Selon vous, cela ne semble être qu’une question de temps. La légalité de l’autodestruction – le fait qu’elle soit « bien » ou « mal » – semble être étroitement reliée à la rapidité du geste et à son auteur. Plus la mort est rapide, plus elle semble être « mal ». Plus la mort est lente, plus elle glisse dans le « ça va ».
Curieusement, cela semble être exactement le contraire de ce que conclurait une société véritablement fondée sur l’humanité. Selon toute définition raisonnable de l' »humanité », plus la mort est lente, mieux c’est. Mais votre société punit ceux qui chercheraient à poser un geste d’humanité et récompense ceux qui poseraient un geste malsain.
Il est malsain de croire que Dieu exige une souffrance infinie et qu’une fin rapide et humaine à la souffrance est « mal ».
« Punissez l’humain, récompenser le malsain. »
C’est une devise que seule pourrait adopter une société d’êtres d’une intelligence limitée.
Ainsi, vous empoisonnez votre organisme en aspirant des substances cancérigènes, en vous nourrissant d’aliments traités avec des produits chimiques qui, à la longue, vous tuent, et en respirant de l’air que vous polluez continuellement. Vous empoisonnez votre organisme de cent façons différentes pendant un millier d’instants, et vous le faites tout en sachant que ces substances ne sont pas bonnes pour vous. Mais parce qu’elle nécessitent plus de temps pour vous tuer, vous vous suicidez en toute impunité.
Si vous vous empoisonnez avec quelque chose qui agit plus rapidement, on dit que vous avez fait quelque chose à l’encontre de la loi morale.
Alors, Je vous dis ceci: Il n’est pas plus immoral de se tuer rapidement que de se tuer lentement. »

Neale :  » Une personne qui met fin à sa propre vie n’est donc pas punie par Dieu ? »

Dieu: « Je ne punis pas. J’aime. »

Neale : « Que dire de l’affirmation répandue selon laquelle ceux qui croient, par le suicide, « échapper » à leur situation difficile, ou mettre fin à leur état, découvrent en fait qu’ils affrontent la même situation difficile ou le même état et, par conséquent, n’échappent et ne mettent fin à rien? »

Dieu: « Votre expérience de ce que vous appelez l’au-delà est un reflet de votre conscience au moment où vous y entrez. Mais vous êtes toujours un être de libre arbitre et vous pouvez modifier votre expérience comme bon vous semble. »

Neale: « En somme, les êtres chers qui ont mis fin à leur vie physique vont bien? »

Dieu: « Oui. Ils se portent très bien. » (pages 151 et 152 – Edition Ariane)


3. Les trois voies dans « l’au-delà »

Extrait de « Conversations avec Dieu » Tome III de Neale Donald Walsh

Dieu: « Rien dans cet univers n’arrive par accident. Il n’y a ni « accident » ni « coïncidence ». »

Neale : « Si je pouvais me convaincre que cela est vrai, je ne porterais plus jamais le deuil de ceux qui sont morts. »

Dieu: « Porter le deuil pour eux, c’est la dernière chose qu’ils voudraient que tu fasses.
Si tu savais où ils sont et qu’ils sont là selon leur propre choix supérieur, tu célébrerais leur départ. Si, un seul instant, tu faisais l’expérience de ce que tu nommes l’au-delà, en y arrivant avec l’idée la plus grandiose que tu te fasses de toi-même et de Dieu, tu montrerais un large sourire lors des funérailles et tu laisserais ton coeur se remplir de joie. »

Neale: « Aux funérailles, nous pleurons notre perte. Nous sommes tristes de savoir que nous ne reverrons jamais cette personne, que nous ne la prendrons jamais plus dans nos bras. Que vous ne serrerons, ne toucherons ni ne rencontrerons plus quelqu’un que nous avons aimé. »

Dieu: « Il est bon de pleurer, alors. Cela honore votre amour et votre bien-aimé. Mais même ce deuil serait court si vous saviez quelles réalités grandioses et quelles expériences merveilleuses attendent l’âme joyeuse qui quitte le corps. »

Neale: « A quoi ressemble l’au-delà? Vraiment. Dis-moi tout. »

Dieu: « Certaines choses ne peuvent être révélées. Non pas que Je choisis de ne pas le faire, mais parce que, dans votre état actuel, à votre niveau actuel de compréhension, vous serez incapables de concevoir ce qu’on vous dit. Pourtant, d’autres choses peuvent être dites.
Comme nous en avons parlé plus tôt, vous pouvez faire trois choses dans ce que vous appelez l’au-delà, tout comme dans la vie dont vous faites actuellement l’expérience. Vous pouvez vous soumettre aux créations de vos pensées incontrôlées, vous pouvez créer votre expérience consciemment, par choix, ou vous pouvez faire l’expérience de la conscience collective de tout ce qui est. Cette dernière expérience s’appelle la réunification ou le fait de rejoindre le Un.
Si vous empruntez la première voie, la plupart d’entre vous ne le feront pas très longtemps (à la différence de la façon dont vous vous comportez sur Terre). Car lorsque vous n’aimerez pas votre expérience, vous choisirez de créer une réalité nouvelle et plus agréable, en mettant tout simplement un frein à vos pensées négatives.
En raison de cela, vous ne ferez jamais l’expérience de l' »enfer » dont vous avez si peur, à moins de la choisir. Même dans ce cas, vous serez « heureux », puisque vous obtiendrez ce que vous voulez. (Plus de gens que vous ne le pensez sont « heureux » d’être « malheureux ».) Alors, vous continuerez d’en faire l’expérience jusqu’à ce que vous choisissiez autre chose.
La plupart d’entre vous, dès qu’ils commenceront à en faire l’expérience, s’en éloigneront afin de créer autre chose.
Exactement de la même façon, vous pouvez éliminer l’enfer de votre vie sur Terre.
Si vous empruntez la seconde voie et créez consciemment votre expérience, vous ferez sans aucun doute l’expérience d’aller « droit au ciel », car c’est ce que tous ceux qui choisissent librement, et qui croient au ciel, créeraient. Si vous ne croyez pas au ciel, vous ferez l’expérience de tout ce dont vous voulez faire l’expérience – et dès que vous comprendrez cela, vos voeux s’amélioreront sans cesse. Et alors, vous croirez vraiment au ciel!
Si vous empruntez la troisième voie et vous soumettez aux créations de la conscience collective, vous connaîtrez très rapidement l’acceptation totale, la paix total, la joie totale, la conscience totale et l’amour total, car c’est là la conscience du collectif. Alors, vous ne ferez plus qu’un avec l’Unité, et il n’y aura rien d’autre que ce que vous êtes – qui est tout ce qui a jamais été, jusqu’à ce que vous décidiez autre chose. C’est le nirvana, l’expérience de « ne faire qu’un avec l’Unité », que nombre d’entre vous ont vécu très brièvement en méditation; c’est une extase indescriptible.
Lorsque vous aurez fait l’expérience de l’Unité pendant un temps-non-temps infini, vous cesserez d’en faire l’expérience, car vous ne pouvez expérimenter l’Unité en tant qu’Unité à moins et jusqu’à ce qu’existe également ce qui n’est pas un. En comprenant cela, vous créerez, une fois de plus, l’idée et la pensée de séparation, ou du manque d’unité.
Alors, vous continuerez de voyager sur la Roue cosmique, d’avancer, de faire le tour, d’être, toujours et à jamais, et même davantage.
Vous retournerez plusieurs fois à l’Unité – un nombre infini de fois et, chaque fois, pour une période infinie – et vous saurez que vous avez les outils nécessaires pour retourner à l’Unité à n’importe quel point de la Roue cosmique.
Vous pouvez le faire maintenant, au moment même où vous lisez ces lignes.
Vous pourrez le faire demain, au cours de votre méditation.
Vous pouvez le faire à tout moment. (Pages 99 à 101 – Edition Ariane)


4. La lutte pour empêcher la perte des êtres va à l’encontre des Lois de l’Univers

Extrait de « La voie du magicien » de Deepak Chopra

La vie abonde en déboires, petits ou grands. L’ego assume la lourde mission de protéger votre vie. Il vous défend contre les pertes et les désastres, et refoule l’idée de la mort aussi longtemps que possible. Mais le magicien accueille favorablement tout revers, toute perte, pour la raison suivante, qui s’applique à votre propre vie: toute chose créée est composée d’énergie. Une fois créée, toute forme pourvue d’énergie doit perdurer pendant un certain temps. Après une période de stabilité, la force vitale veut engendrer de nouvelles formes. Et cela implique la disparition des vieilles formes de vie périmées.

Cette disparition s’effectue encore au nom de la vie, car ce qui nous entoure n’est rien d’autre que la vie. L’ego est toutefois attaché à certaines formes d’énergie qu’il ne veut pas voir disparaître. Une somme d’argent, une maison, une relation, un gouvernement, chacun à leur manière sont des formes d’énergie que nous essayons d’abriter contre les assauts du temps. Les gens « luttent à mort », selon l’expression consacrée, ce qui signifie qu’ils défendront quelque chose jusqu’à leur propre disparition, si nécessaire.

De telles luttes ne sont pourtant pas nécessaires. On ne peut lutter pour faire fleurir une rose. Rien ne sert de lutter pour faire évoluer un embryon en bébé – cela se produit spontanément et suivant son rythme propre. Votre ego accepte ce fait sans difficulté à propos des roses et des bébés, mais pas à propos de l’argent, des maisons, des relations et des autres choses auxquelles il est attaché. Pour le magicien les mêmes lois universelles gouvernent la vie entière. Après tout, l’ego n’a pas lutté pour vous mettre au monde.

La lutte de l’ego pour imposer une vie artificielle est une forme d’opposition à la vie. « La Nature retire les choses du monde pour de bonnes raisons au moment opportun, disait Merlin. Si vous voulez des fleurs hors saison, vous pouvez broder des fleurs qui dureront toujours, mais qui prétendrait qu’elles sont vraiment vivantes? »

De même quand vous ressentez le besoin de contrôler et de lutter pour empêcher la perte des êtres, de l’argent ou de tout ce à quoi vous êtes attaché, vous vous opposez à la loi d’équilibre qui gouverne l’univers.

« Tu devrais avoir acquis de l’assurance avant de pouvoir renoncer à ton contrôle. Tu es conditionné pour la méfiance, à cause de la volonté acharnée des mortels de croire qu’ils sont hors d’attentes des cycles naturels, affirmait Merlin sur un ton ironique. Alors même que nos corps naissent, vieillissent et meurent, vous vous mettez en tête de léguer à la postérité monuments et statues immortelles, réputations, et coffres remplis de richesses. A votre guise, mais si vous désirez esquiver la douleur et la mort, délivrez-vous d’abord de cette illusion que vous êtes au-dessus de la nature. » (Pages 138 et 139 – Edition Robert Laffont)


5. La technique aborigène de retour du plan humain au plan invisible

Extrait de « Message des Hommes Vrais au Monde Mutant » de Marlo Morgan

Il [le Vrai Peuple] respecte aussi la volonté de la personne qui, désirant mettre fin à son existence terrestre, cesse de s’alimenter et s’assoit dehors. La mort par accident ou par maladie n’est pas naturelle. Après tout, on ne peut pas tuer ce qui est éternel : puisqu’on ne l’a pas créé, on ne peut pas le détruire. Le Vrai Peuple croit au libre arbitre. Les âmes choisissent librement de venir au monde, alors pourquoi des règles leur interdiraient-elles de retourner chez elles? Cette réalité manifestée n’est pas le fruit d’une décision personnelle: c’est une décision prise par un moi omniscient au plan de l’éternité.
La façon naturelle de mettre fin à l’expérience humaine consiste à exercer son libre choix. Vers cent vingt ou cent trente ans, quand un être humain éprouve le très grand désir de rejoindre l’éternité après avoir interrogé l’Unité divine pour savoir si cette aspiration est pour son plus grand bien, il demande une cérémonie, une célébration de sa vie. Depuis des siècles, le Vrai Peuple accueille les nouveau-nés à leur naissance avec la même phrase. Au commencement de la vie, tout le monde entend ces mêmes premiers mots: « Nous t’aimons et nous t’aiderons pendant le voyage. » Lors de l’ultime cérémonie, les membres du groupe prennent le vieillard dans leurs bras et lui répètent cette phrase. Oui, on entend les mêmes mots à l’arrivée et au départ! Puis la personne qui veut partir s’assied dans le sable, bloque ses systèmes corporels et, en moins de deux minutes, c’est fini. Il n’y a ni chagrin ni larmes. Le Vrai Peuple a consenti à m’enseigner un jour la technique de retour du plan humain au plan invisible quand je serai prête à assumer la responsabilité de cette connaissance. (Pages 198 et 199 – Edition J’ai Lu)


6. Les Aborigènes n’accordent pas beaucoup de signification aux cadavres humains

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Extrait de « Message des Hommes Vrais au Monde Mutant » de Marlo Morgan

Le Vrai Peuple n’a jamais accordé beaucoup de signification aux cadavres humains et enterre souvent ses morts dans une fosse peu profonde, car il lui semble correct qu’ils retournent dans la terre pour être recyclés, comme tout élément de l’univers. Certains Aborigènes veulent maintenant être laissés sans sépulture dans le désert de façon à devenir aliment pour le royaume animal qui fournit la nourriture avec tant de loyauté dans le cycle de la vie. « La grande différence, avec les Mutants, pensai-je, est que le Vrai Peuple, lui, sait où il va quand il rend son dernier soupir. Quand on a cette certitude, on part paisible et confiant. Mais quand on ne l’a pas, il y a manifestement lutte. » (Page 209 – Edition J’ai Lu)


7. Les 5 phases jusqu’à l’acceptation de la mort

Extrait de « Accueillir la Mort » de Elisabeth Kübler-Ross

Dans le combat qu’il livre pour assumer sa maladie et sa mort, le patient en fin de vie doit traverser différentes phases. Pendant la première, il nie son état, continue à travailler « comme [s’il allait] aussi bien qu’auparavant », consulte plusieurs médecins dans l’espoir qu’ils formuleront un diagnostic différent et cherche à cacher la vérité à sa famille (qui peut également vouloir la lui taire).
La deuxième phase s’ouvre lorsqu’il lui faut affronter la triste réalité; sa réaction à la maladie s’exprime alors par un « pourquoi moi? » indigné.
Si, au lieu de le juger, nous apprenons à l’accompagner (à ne pas prendre cette colère comme une insulte personnelle), il peut aborder la troisième phase, dite de « marchandage ». Il négocie avec Dieu la prolongation de sa vie, promet de bien se conduire et de se consacrer à la religion s’il échappe à la souffrance, essaie de « mettre les choses en ordre », de « régler les affaires courantes », et parvient à ce constat: « C’est à moi que cela arrive. »
Il accède enfin à la phase de dépression, commence par faire son deuil des pertes subies dans le passé, puis se détache graduellement du monde extérieur. Il se désintéresse des êtres et des événements, demande à avoir toujours moins de visites et vit en silence un chagrin préparatoire. Si on le laisse exprimer cette douleur, si on ne prolonge pas artificiellement sa vie et si sa famille sait « lâcher prise », il peut parvenir à la phase d’acceptation et mourir en paix. (Ces phases sont illustrées par des exemples précis dans mon ouvrage : Les Derniers Instants de la vie.) (Pages 11 et 12 – Editions du Rocher)

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