• Réalisations - La rime à tout prix

    Le morpion

    Il était une fois un morpion qui toute sa vie durant se posait la question de savoir quelle avait été sa véritable motivation de s’incarner en stupide morpion alors qu’il aurait pu être un superbe papillon ou un redoutable lion. Tout le séparait de Catherine, dont il était l’espion grâce à ses dons de divination. Il n’avait aucune chance de s’approcher d’elle, même à tatillon. Il en était frustré jusqu’au trognon. Son anniversaire était une belle occasion de lui avouer son admiration. Il décida alors de se déguiser en papillon en se collant des ailes sur le croupion, et s’élança dans les airs, comme un avion. Il s’écrasa un mètre…

  • Réalisations - La rime à tout prix

    La mouche

    Il était une fois une grosse mouche qui en tenait une sacrée couche. Elle était pas du genre Sainte-Nitouche mais plutôt de celles à prendre la mouche quand sur elle on essayait de faire mouche avec une tapette ou une babouche. Elle s’amusait à faire du coche la mouche et des vols planés devant les gens qui en devenaient farouches. C’était une mouche à caca pure souche ; quand elle passait, mieux valait fermer la bouche. Elle eut vent d’un anniversaire à Auderghem dans les quartiers louches et savait que c’était celui de Jean-Luc, elle était fine mouche. Elle colla au carreau de la véranda sa bouche et écrivit en…

  • Réalisations - La rime à tout prix

    La cigale

    Il était une fois une cigale peu banale qui avait – c’est drôle – un accent provençal quand elle chantait d’une voix transcendantale « Joyeux Anniversaire, Joël ! » Elle aurait fait un scandale si elle avait été là lorsque La Fontaine se foutait de sa balle avec ses fables soi-disant morales. Hé oui, elle chantait tout l’été, triomphale, offrant et récoltant des trésors de sourires, d’amours, de soleils et d’étoiles sans se soucier du lendemain, ça lui était égal. Pendant ce temps, la fourmi, sa voisine, amassait dans ses malles trésors illusoires, soucis, stress, fatigues, intérêts et principal en trimant comme un cheval, mais quand fut venue la bise…